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Ouvrir les yeux sur son quartier (1)

Cette année je me suis lancé un nouveau challenge : celui de photographier mon quartier non plus au hasard de mes déambulations comme depuis sept ans, mais pour un projet photographique. L’occasion faisant le larron, c’est dans le cadre de la Masterclass “Ici, et là” avec le photographe William Guidarini que je poursuis ce projet. Les photos évolueront donc, des premiers repérages et réflexions à ce qui sera finalement sélectionné pour l’exposition de groupe que nous présenterons fin juin, chacun sur le quartier que nous avons choisi.
Mes articles “Ouvrir les yeux” seront un témoignage de l’évolution de ce travail.

Premières questions

Comme toujours lorsque je démarre un projet quel qu’il soit, je suis un peu perdue. Mais ça ne va pas durer bien sûr ! Pour commencer, William et le reste du groupe m’aident à faire des choix à partir de 20 images du quartier que j’ai sélectionnées parmi les centaines prises ces dernières années.

Ce qui ressort de plus intéressant pour créer de premières “références” : la couleur, les lignes, la géométrie. Mon futur travail sera donc coloré et graphique, comme j’aime, tout en essayant d’échapper aux stéréotypes.

Premiers repérages

Nous avons maintenant un peu plus d’un mois jusqu’à la prochaine séance pour produire 40 nouvelles images et rédiger un texte personnel qui appuiera notre intention. Pour moi qui ai la plume facile, le premier texte vient vite : la suite dira s’il se trouvera figé ou transformé par l’expérience en cours. Pour les photos c’est plus compliqué : je suis la plus novice du groupe et il faut que je trouve une méthode, ma méthode. Ma première conclusion c’est que j’aurais fait un mauvais photographe professionnel parce que sortir en “devant” ramener des photos, ça me stresse. J’opte donc pour un travail en mode “repérage”. Première étape, sortir photographier de préférence par beau temps (c’est quand même plus facile pour les couleurs) et à différentes heures (je m’aperçois qu’au bout de sept ans je ne sais toujours pas à quelle heure la lumière tape à peu près sur quels lieux, et encore moins en quelle saison !) Deuxième étape, faire le tri de mes clichés et ne garder que ceux qui méritent selon moi d’y retourner pour essayer de faire mieux.

A la fin du mois prochain je vous montrerai ces 40 images et la sélection qui en sera ressortie. En attendant je vous rajoute jusqu’à mi-mars les tris de mes repérages successifs. N’hésitez pas à me dire en commentaires quels clichés vous intéressent, vous surprennent… et pourquoi.

12 réponses sur « Ouvrir les yeux sur son quartier (1) »

Merci Stéphane. J’ai pas tout raconté des consignes de William mais l’une que j’ai bien notée c’est : “si vous montrez les gens, montrez-les vraiment” – on verra donc ce qui se passe au fil des sorties (en fait j’ai un autre projet derrière, davantage tourné vers les habitants chez eux, mais il faut déjà que je me “fasse les dents” sur celui là.)

Bravo pour ce nouveau projet, Claire ! Vaste mais passionnante tâche que d'”identifier” ce quartier dans sa réalité nouvelle ! J’attends avec impatience que tu nous photographies, nous les habitants, avec nos commerces, nos transports, nos écoles, nos centres médicaux, notre ABD, … Bref, je compte sur toi pour montrer qu’ici on vit 😉 PS : je me permets de dire “nous” car je vois que tu as photographié Arenc jusque dans son voisinage avec Saint-Mauront et La Joliette.

Merci Thérèse. Oui ma première question a été de me demander ce que j’allais définir en tant que “mon quartier”. Je suis passée d’un rayon de 500 mètres autour de chez moi (qui s’étend sur trois quartiers officiels : Arenc, Villette et St Mauront), aux lieux où je vais régulièrement à l’intérieur de ce même périmètre. Pour l’instant j’en suis là, je quadrille et pas une fois je ne sors sans tomber sur un voisin ou une voisine 🙂 A bientôt !

Hello Claire, au premier coup d’oeil : couleurs & graphisme, je trouve tes photos très belles ! Mais en lisant ton texte et les commentaires précédents, c’est vrai que ce serait bien qu’on puisse aussi y voir les centaines (allez au moins quelques-uns parmi eux !) d’habitants qui peuplent ce quartier ;-). J’attends avec impatience ton prochain reportage !

Merci Isabelle. Si je dois respecter la consigne de “si vous montrez les gens, montrez-les vraiment” (que je trouve tout à fait pertinente) il faut demander l”autorisation de photographier (et le cas échéant d’exposer). C’est très compliqué pour un premier projet qui est déjà extrêmement difficile. Pour cette première série c’est donc plutôt “l’inclassifiable” qui sera mis en avant que le “Y’a personne qui habite ici”. J’espère néanmoins quelques rencontres en cours de route – et un projet plus ambitieux par la suite.

Merci Claire pour ce nouveau partage. Passer des mots aux images dans ce cadre précis est un nouvel exercice pour toi mais bien sûr non dénué de sens. Montrer que ce quartier est vivant est impératif face aux propos contradictoires véhiculés par des Marseillais (et autres) sans nécessairement s’y balader, le fréquenter. Tes photos montrent que le vivant est à multiples facettes, certes la présence humaine (individus, linge aux fenêtres, rideaux sur les balcons,…) mais aussi du végétal non programmé, des mots/tag/graff, une possible cohabitation du structuré neuf avec du déjà-là qui résiste, … Bravo pour toujours te laisser entraîner par ta curiosité et ton envie de nouvelles acquisitions de connaissances!

Merci Brigitte pour tes encouragements et ton approche du “vivant” qui fait sens. Toi qui m’a accompagnée dans ma recherche précédente sais combien je suis toujours en train de me poser des questions, mais aussi que comme tu me l’as si bien dit un jour “à un moment il faut arrêter de s’en poser”. La photo est en cela un parfait “déclencheur”.

Bravo Claire pour ce nouveau projet qui va peut être permettre d’entrevoir l’identité de ce quartier encore en mouvement. J’ai hâte de découvrir les prochaines étapes…

Merci Anne. Ce ne sera jamais que mon regard personnel (c’est le but) mais je découvre plein de choses en y tournant et retournant pour ce projet. La photo ainsi pratiquée oblige à fixer son attention et son oeil : c’est une expérience exigeante mais vraiment intéressante.

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